
PARCOURS
Je partage ma vie et mon activité professionnelle entre la Bretagne, où je vis et travaille à Saint-Malo et à Cancale au sein du pôle d’artisans La Désignerie bretonne, et les Alpes françaises.
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Tout au long de ma vie, j’ai mené le voyage et l’apprentissage en parallèle : explorer le monde, rencontrer des cultures différentes et observer la diversité des récits m’a profondément nourrie et façonné ma manière de créer. Voyager, c’est aussi voir le monde avec son âge, et cette expérience évolue et s’enrichit au fil du temps. Mon parcours associe une double Licence 3 en Cinéma et en Langues et un Master 2 en Sciences Humaines et Culturelles, complétés par des formations spécialisées en audiovisuel, cinéma, pilotage de drone et gestion d’un Tiers-Lieu. Aujourd’hui encore, je continue à apprendre au contact de pairs, mentors et coachs, un processus qui nourrit constamment ma pratique artistique et ma réflexion.
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Depuis 2007, j’évolue dans le milieu du cinéma : j’y débute comme régisseuse, puis travaille comme technicienne-intermittente à la caméra pour des émissions de voyage, notamment en terres extrêmes. Je réalise également des reportages et des films documentaires, avec une attention particulière portée aux récits hors-normes et aux voix souvent peu entendues.
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En 2010, je participe à la réalisation de films d’art et de fiction aux côtés des artistes Maï et Julia Bui, fondatrices de la société de production Bui Film (www.buifilm.com).
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En 2016, je co-fonde le collectif COEF180 à Saint-Malo, un vivier artistique dynamique et engagé, où j’ai notamment assuré la direction du festival Le Vent en Poulpe. En 2021, je rejoins le collectif Les Nouvelles Pénélopes, association artistique féministe à Paris.
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Depuis 2018, je mène de nombreux workshops et cours avec des publics variés — jeunes, habitant.e.s, personnes éloignées de l’art — des moments d’échange et de transmission qui occupent une place essentielle dans ma pratique et nourrissent profondément mon travail artistique.
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En 2024, je crée un duo artistique avec Héléna Blanchard autour du projet Du chaos les racines, une exploration poétique et politique des liens entre territoire, mémoire et résistance.
DÉMARCHE ARTISTIQUE
Mon héritage personnel nourrit profondément ma pratique : fille d’un explorateur qui, dans les années 1950, rapporta quelques objets au Musée de l’Homme à Paris mais privilégia surtout le dessin pour représenter plutôt que piller, j’ai grandi avec ce regard singulier sur les cultures. Ce passé oriente mes réflexions actuelles, centrées sur les mécanismes de domination — entre femmes et hommes, entre humains et nature — et sur la création d’espaces de restitution, de co-création et de réappropriation. C’est ce sujet, transversal et essentiel, qui traverse l’ensemble de ma pratique.
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Artiste plasticienne, je travaille principalement avec l’image en mouvement et le son, à la frontière du réel et de la fiction, entre documentaire et poésie visuelle. Toutes mes œuvres comportent une approche documentaire, qui me permet de relier création artistique et observation du réel.
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Mes œuvres interrogent les rapports de pouvoir, les inégalités et les interdépendances. Elles donnent voix aux récits minoritaires, féminins ou invisibilisés, et révèlent des formes de résistance discrètes mais puissantes. La mémoire traverse également mon travail : fragments enfouis, oubliés ou effacés, individuels ou collectifs, intimes ou politiques. Je la considère comme une matière vivante, qui se transforme, se raconte et se réinvente.
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Ma pratique prend des formes variées : vidéos plasticiennes, installations immersives, créations participatives, performances live VJ avec des DJs. J’utilise aussi le drone comme outil d’écriture visuelle, pour redessiner les espaces, les frontières et les paysages.
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Je réalise du VJ sauvage, les projections d’images investissent l’espace public, explorant les mécanismes de domination et les luttes sociales de manière engagée et sensible.
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Pour moi, la création est avant tout un espace de dialogue et de partage, un moyen de comprendre ensemble notre monde et de questionner ses déséquilibres.